lundi 19 août 2013

Persécutions en Italie contre les Roms. La responsabilité des médias

La botte qui frappe les Roms 
Par Roberto Malini
Milan, le 17 Août 2013.


Dans toutes les régions italiennes, les autorités ont déclenché une véritable persécution de la communauté rom. Nous avons reçu des demandes d'aide de Lucca et de la Versilia où des hélicoptères ont étés utilisés pour engager des poursuites contre les campements roms, de la côte de la Romagna et d'autres stations balnéaires. Un déploiement sans précédent des forces de sécurité poursuit partout les familles roms, contrôle les documents, détecte les violations. Beaucoup de Roms, coupables de... mendier, reçoivent des feuilles d'expulsion par la force publique, qui ignorent les avertissements qui viennent de la Commission européenne demandant de "substituer à la répression des programmes d'intégration et suspendre les expulsions".



Photo de Steed Gamero, Roms à Pesaro
Dans les grandes villes, les conditions dans lesquelles les Roms sont contraints de vivre sous la pression des institutions sont insupportables. Des hommes en uniforme parcourent les zones où les familles roms sont installées pour les chasser, dénonçant les occupants pour "occupation illégale". Les mineurs sont soumis à des contrôles spéciaux et les intentions des autorités sont souvent de les soustraire aux familles, pour créer la panique dans toute la communauté rom.


Photo de Steed Gamero : Roms à Bologne
La calomnie raciste du "racket des mendiants", après Milan, s'est propagée à Rome : un prétexte pour renforcer les forces de police nécessaires pour poursuivre les Roms comme s'ils étaient une organisation criminelle.


"Des hordes d'enfants des camps sont dans le centre-ville pour voler. C'est une sorte de racket" comme l'explique un journal, ainsi que le fait souvent la propagande raciste et pas seulement en Italie "qui ramasse les petits voleurs et mendiants dans les camps (souvent Castel Romano et Candoni) pour les accompagner avec des bus et camionnettes aux stations de métro pour accomplir le vols".

«L'objectif, a écrit un autre journaliste, est de revenir au point de départ avec une charge de butin de portefeuilles, argent, montres et appareils photo, pour ne pas se sentir exclus du groupe... des histoires qui se répètent chaque jour. Scènes de la vie quotidienne : enfants qui mendient dans la rue, les filles consacrées à la tire : un phénomène croissant et complexe.»

La propagande provoque des actions liées à la sécurité, impliquant l'intervention de la police d'Etat, de la police municipale et même des gardes de sécurité. Hier, 35 Roms roumains et ex-Yougoslaves, dont 15 enfants, ont été identifiés et certains d'entre eux ont reçu une plainte pénale.  Une Romni a reçu une plainte pour avoir résisté à un agent public.

Roberto Malini, EveryOne Group

Photosde Steed Gamero, Roms à Rome

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