mardi 31 décembre 2013

Si les enfants ne vont pas à l'école, la police doit avoir le droit de tabasser les parents

Ados roms près du mur séparant le quartier rom d'Ostrovany, 
en Slovaquie, des autres quartiers d'habitation. 
De gauche à droite: Ferko, 12 ans, Lukas, 9 ans, 
Lubomir Kaleja, 12 ans, et David Kotler, 12.
Vel'ká Ida, Slovaquie : Au mois d'août 2013, Julius Beluscscak, le maire de Vel'ká Ida, une petite ville à l'est de la Slovaquie, a fait ériger un mur pour séparer le quartier rom, où vivent 800 personnes, du reste de la population. Dans ce quartier, l'eau n'est plus distribuée que deux heures par jour et la nuit, des hommes ivres viennent tirer des coups de feu pour faire régner la terreur. Le journal Bharat Press a interviewé Carlo, le porte-parole officieux de ce quartier : « La Slovaquie est le pire des pays pour les Roms, dit-il. Le gouvernement slovaque n'est qu'un ramassis de racistes ». Et quand on l'interroge au sujet du nouveau mur, il déclare : « Je sais que c'est du racisme, de la ségrégation pure et simple. On veut nous rendre invisibles. Mais nous avons des problèmes plus importants auxquels nous devons faire face, comme l'eau et le chômage ». 

Le maire, un ancien médecin appartenant à la coalition gouvernementale de centre-droit, a déclaré au journaliste : « Je suis jaloux de ces maires qui n'ont pas de Roms dans leur commune. Le quartier rom de Vel'ka Ida est probablement l'un des pires de toute la Slovaquie. Les femmes ont des enfants dès l'âge de 13 ans. Nous avons le cas d'une femme de 33 ans qui a 11 enfants. Ils cherchent à avoir des enfants pour obtenir les aides sociales. Ils n'ont se reconnaissent aucune obligation, aucun devoir. Les enfants ne sont pas vaccinés. » Et lorsque Nandkishor Bharwad, le journaliste, a interrogé le maire sur une évolution possible de la situation des Roms dans sa commune, celui-ci a répondu qu'il lui fallait désormais adopter une attitude dicatoriale, comme sous le communisme. « À l'époque, a-t-il encore précisé, avoir un emploi était obligatoire. Si les enfants ne vont pas à l'école, la police doit avoir le droit de venir tabasser les parents ». 

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